On a lu cette chronique de Maïa Mazaurette sur les mauvais coups et on vous la conseille.
“L’été est enfin arrivé, trimballant dans sa besace la sempiternelle question: suis-je un bon amant, une bonne amante? En langage de tous les jours: suis-je un bon coup? En version insomniaque: qu’est-ce qu’un bon coup -ces personnes existent-elles, ou faut-il les ranger parmi les légendes urbaines? La même question encore, en version sociale: suis-je meilleur(e) que mes amis, ou juste dans la moyenne, ou carrément dans les tréfonds du classement?
Mettons donc sur la table (au milieu des olives et du pastis) l’ironie profonde de cette angoisse: il n’y a pas de classement. Il n’y en a jamais eu. Peut-être y en aura-t-il un jour, mais certainement pas dans un futur proche. Même s’il est amusant d’imaginer une échelle du bien jouir, ou du bien faire jouir, comment diantre pourrions-nous juger? Faudrait-il un arbitre dans la chambre à coucher? Des juges de touche, des petits fanions? Des électrodes branchées sur les cerveaux des partenaires, afin de vérifier leurs niveaux d’excitation et de plaisir?”
Rien de tel que de lire une chronique de Maïa Mazaurette pour se débarrasser de ses complexes en matière de sexualité. Cette semaine, elle aborde la question des mauvais coups et l’angoisse de la nullité sexuelle, particulièrement prégnante chez les hommes, qui, elle nous l’assure, n’a aucune raison d’être. Et ça fait du bien.
À lire le plus rapidement possible sur le site du Monde.