On a lu cet article de l’auteure Axelle Jah Njiké sur les mutilations sexuelles féminines et on vous le conseille.
“J’entends souvent dire autour de moi que l’excision serait une obsession de médias français blancs. Elle fascinerait les femmes ‘blanches’ qui n’auraient de cesse de parler de la barbarie des sociétés noires, dans lesquelles les ‘pauvres’ Africaines seraient soumises à cette pratique d’un autre temps. Une sorte de colonialisme qui ne dirait pas son nom.
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Cette vision des choses m’a toujours dérangée. Pourtant, je suis noire. On s’attendrait à me voir adhérer à tout discours visant à dénoncer les préjugés dont font souvent l’objet les femmes noires, plus particulièrement les femmes africaines, puisque je suis camerounaise.
Mais la vérité, l’une des vérités à propos de cette pratique, est que l’excision et les mutilations sexuelles féminines (car ce qui est communément appelé par la majeure partie d’entre nous, ‘excision’ n’est que l’une des formes des mutilations sexuelles), n’est pas une préoccupation occidentale qui dénoterait d’un racisme ne portant pas son nom. Ni une manière de stigmatiser les femmes africaines, majoritairement victimes de la pratique.
La vérité c’est que l’excision n’a ni race, ni couleur, ni religion.”
L’auteure Axelle Jah Njiké, que nous avions déjà interviewée sur Cheek Magazine l’année dernière, passionnée par la parole des femmes dans l’espace urbain public et dans l’intimité, a signé ce week-end une première chronique -excellente- dans l’édition Web du Monde Afrique. Elle consacre cette dernière à “un sujet qui [lui] tient à coeur depuis longtemps”: les mutilations sexuelles féminines.
Axelle Jah Njiké, administratrice au sein de la Fédération GAMS (Groupe pour l’abolition des mariages forcés et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants), rappelle que l’excision se pratique partout dans le monde et qu’elle ne vise qu’à priver les femmes de leur plaisir sexuel, leur clitoris étant considéré comme inutile. On vous conseille vivement la lecture de ce texte.
À lire le plus vite possible sur le site du Monde Afrique.
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