On a lu cet article sur la culture du viol et on vous le conseille vivement.
“Les hommes regardent les femmes d’une façon que nous avons depuis longtemps banalisée. C’est normal que des hommes vous regardent quand vous entrez dans un bar, quand vous commandez à boire, c’est normal qu’ils regardent ce que vous buvez, ce que vous faites, histoire de pouvoir s’approcher de vous. C’est normal qu’ils veuillent vous offrir un verre et qu’ils insistent si vous refusez -allez, vraiment t’es sûre, tu veux pas boire un coup avec moi? (Si un type vous propose de vous payer à boire, demandez-lui de vous payer un truc à manger à la place et observez sa réaction). Les hommes regardent les femmes à la salle de sport, au bureau, dans le métro. Dans n’importe quel espace occupé par des hommes et des femmes, il les observent. Et on y est tellement habituées qu’on ne le remarque même plus. […]
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Quelle coïncidence que les violeurs tombent si souvent sur des femmes ivres. On sait pourtant que ce n’est pas parce que vous êtes saoule que vous méritez de vous faire violer. On sait aussi que tout un tas d’hommes peuvent boire sans violer quiconque. Quand on réfléchit au viol, on a tendance à penser à un plan bien calculé. Des types qui roulent dans des camionnettes banalisées, avec du gros scotch et des ciseaux aiguisés sur le siège arrière. Des types qui suivent des femmes, notent leurs déplacements et les attrapent quand elles sont le plus vulnérables. Quand on pense au viol, on imagine des hommes qui calculent méticuleusement comment faire du mal à des femmes. On pense à la violence sexuelle dans ce qu’elle a de plus atroce, à comment des hommes ont recours à la force pour immobiliser des femmes. Mais, pour une raison quelconque, on ne pense pas au type qui vous surveille de l’autre côté du bar, en public, pendant peut-être une heure ou deux, pour voir si vous vous saoulez toute seule ou s’il doit intervenir pour vous payer un verre.”
Dans ce long texte traduit par Peggy Sastre et publié sur le site de Buzzfeed, la journaliste canadienne Scaachi Koul revient sur la culture du viol qui est, selon elle, une culture de la surveillance. La nuit, dans les bars, quand les femmes sortent, elles sont observées, surveillées, leur degré d’ivresse étant constamment contrôlé par certains hommes pour estimer le moment où elles baissent leur garde.
À lire le plus vite possible sur le site de Buzzfeed France.
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