Depuis le 1er octobre, le rendez-vous annuel Inktober a commencé, et Instagram nous fait profiter de ces illustrations dessinées à la main, publiées tous les jours jusqu’à la fin du mois par leurs auteur·e·s. L’illustratrice Diglee a visiblement choisi d’explorer la sexualité, ce qui la force à cacher elle-même les parties génitales de ses protagonistes pour ne pas être bannie. Si la jeune femme pressentait qu’elle serait censurée par le réseau social -connu pour son hostilité envers la nudité, quelle qu’elle soit-, c’est finalement la photo de la couverture d’un livre d’Anaïs Nin qui a été supprimée parce qu’elle représentait… un téton.
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Instagram / @diglee_glittering_bitch
Toujours aussi inflexible quant à la représentation des poitrines féminines, le réseau social n’en reste pas moins une vitrine intéressante pour les illustrations érotiques. Diglee va d’ailleurs dans ce sens et nous livre quelques pistes de réflexion en légende de son premier dessin, dont on peut heureusement retrouver la version non censurée sur son blog, sous le nom de Sexinktober.
“Depuis quelque temps j’ai envie de ré.explorer mon imaginaire érotique, maintenant que j’ai sur le nez mes terribles et exigeantes lunettes féministes. D’essayer de trouver des repères et des représentations sexuelles moins stéréotypées, et surtout moins misogynes. Je trouve que c’est un exercice très très difficile, en bonne meuf hétéro cis conditionnée par un porno et une société toujours plus phallocentrés et sexistes. Mais je persiste à croire qu’il y a une nouvelle forme à donner à ces zones tentaculaires et sacrilèges du désir, en empruntant de nouveaux codes, ou en s’amusant des anciens pour les détourner. Je me disais qu’inktober aurait pu être une bonne occasion d’aller explorer ces nouvelles régions de l’érotisme. (Mais peut être que finalement, je changerai d’avis et dessinerai des sorcières aux robes cosmiques et des fantômes.)”
M.L.
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