Comme le prouve le succès de deux nouveaux jeux vidéo, les Pokémon font toujours recette. Et le net se déchire entre pro et anti-monstres de poche.
Après quatorze ans de bons et loyaux services, Pikachu et ses potes sont toujours au top. Pour preuve, les deux derniers avatars de la franchise Pokémon (SoulSilver et HeartGold), sortis en Europe il y a quelques semaines, sont en tête des ventes des jeux vidéo sur consoles, et la prochaine génération, probablement en 3D, appelée Black et White, suscite déjà l’excitation.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Pour ceux qui ne comprendraient que pouic à cette saga –et qui n’auraient pas le courage, on les comprend, de se plonger dans Pokepedia.fr, le wikipédia des Pokémon–, a eu la bonne idée de publier un dossier en deux parties qui en résume à la perfection les enjeux vidéoludiques.
Avec un regard plus socio-historique, le journaliste Daniel Ichbiah décrit sur sa page comment le phénomène s’est incrusté en France, à la fin des années 1990. Jacques Attali, y apprend-on, se félicita très tôt du fait que le jeu permette aux enfants “d’apprendre les qualités essentielles à la survie dans le monde de demain”. Comme électrocuter son prochain, par exemple, ou l’empoisonner, le brûler, ou plus généralement l’asservir.
Une forme sympathique de darwinisme qui n’est pas du goût de tous, puisqu’au Kansas, après des mois de débat, une école a interdit les Pokémon sous quelque forme que ce soit, au prétexte qu’ils allaient à l’encontre de la théorie créationniste. Idem en Arabie Saoudite (le débat en moins), où le jeu fut accusé de “posséder l’esprit des enfants”, et donc interdit.
[attachment id=298]Mais le meilleur reste Conspiration.org, qui tente de convaincre que les Pokémon seraient de dangereux agents francs-maçons, voire satanistes, car “sur la poitrine du [monstre] Kadabra figurent les trois lettres SSS qui laissent penser que ce sont les initiales du chiffre du diable 666”. CQFD. Sans doute une source d’inspiration pour les facétieux créateurs de South Park, qui liaient délires religieux et complot asiatique dans l’épisode Chinpokomon… Kenny y mourrait d’ailleurs à la suite d’une crise d’épilepsie, provoquée par des flashes bleus et rouges qui, dans la vraie vie, envoyèrent des centaines de Japonais à l’hôpital en 1997.
Pikachu n’est cependant pas toujours un ennemi de la médecine ; des chercheurs japonais ont nommé Pikachurin une protéine qui améliore la vue.
Pour finir, rions un peu (ou pas) avec ce costume à l’effigie de Pikachu, et celui-là aussi. Enfin, ce splendide Pikachu gonflable, et tout sourire : eh oui, c’est une fille.
{"type":"Banniere-Basse"}