Ni tout à fait in, ni vraiment out, Wax Tailor est simplement à sa place avec ce sixième album, entre diverses cultures qu’il s’amuse à entremêler.
Certaines voix risquent de s’élever pour prétendre que Wax Tailor appartient au passé, que sa musique, créée à partir de samples, n’a plus de raison d’être à l’ère du tout-digital. Reste que le Français est loin d’être de ces anciennes gloires qui laissent le soin aux fans d’entretenir leur mythe pour les maintenir en vie.
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Cinq ans après By Any Beats Necessary, The Shadow of Their Suns le prouve avec malice : de Fear of a Blind Planet à The Light, ces treize morceaux témoignent d’une appétence de sons toujours vive, en même temps que d’un savoir-faire mélodique qui se fiche d’être attaché à une époque.
Un nombre de guests impressionnant
Cette capacité à transcender les générations et à demeurer intrigant tient à plusieurs choses, et notamment à cette esthétique, nourrie à l’abstract hip-hop, au jazz et à la soul, mais toujours très visuelle. Wax Tailor parle de ce disque comme d’“un long métrage sonore”, au générique duquel figurent des artistes de tout acabit : Mark Lanegan, Del the Funky Homosapien, D Smoke, Rosemary Standley (Moriarty) et même la voix de feu Gil Scott-Heron. Il fallait au moins ce casting pour donner vie à cette musique qui assume sa cinéphilie et ses clins d’œil au passé.
The Shadow of Their Suns Lab’Oratoire/Alter K
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