Cette BD mutante imagine une mission de sauvetage dans le cerveau d’une jeune femme.
Rose Midori est dans le coma depuis plusieurs années et sa riche famille se désespère. Un jour, cette dernière contacte Samuel F. Monroe qui n’est pas docteur mais plutôt mercenaire. Grâce à une technologie qu’il a développée, celui-ci est en effet capable de voyager dans l’esprit de Rose, transformé en un microcosme aux paysages sauvages. Accompagné par Anha, la sœur de Rose, Monroe part explorer le cerveau blessé de la jeune femme.
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Thriller psychologique d’un nouveau type, Le Long des ruines est une étonnante aventure intérieure, sublimée par la ligne claire minimale et géométrique de Jeremy Perrodeau. Les premières pages, dévoilant une ville futuriste, offrent un énorme contraste avec l’espace virtuel dans lequel a lieu le raid de Monroe et Anha.
Influencé par les mondes clos de certains jeux vidéo (Zelda, par exemple), le dessinateur nourrit son intrigue d’éléments fortement ludiques – comme la progression d’une mission à l’autre – tout en se souvenant de westerns, du Mad Max de George Miller ou de La Route de Cormac McCarthy. L’expérience s’avère doublement gratifiante : on s’attache aux personnages de ce drame, même ceux qui habitent le cerveau de Rose, et on laisse notre regard se perdre dans des planches magnifiques à la dominante bleue.
“Le Long des ruines” (Editions 2024), 232p., 28€
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