Même si L’Anomalie d’Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020 mais pas notre cup of tea, est un phénomène avec déjà quelque 800 000 exemplaires distribués (dont plus de la moitié vendus), et même si la librairie a connu une augmentation de ses ventes de 35% en décembre par rapport à l’année précédente, l’activité globale est en récession de 3,3% (d’apès un bialn du Syndicat de la librairie). Pas de quoi vraiment s’inquiéter, mais quand même.
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Alors on a cherché dans nos piles quel roman d’anticipation pourrait venir en renfort du Goncourt. Kentukis de Samanta Schweblin (Gallimard) ? S’il met en scène une bonne idée – des personnages aux prises avec une peluche qui les filme –, le tout reste mou et complaisant, ne mène nulle part. L’Enfant de la prochaine aurore de Louise Erdrich (Albin Michel) raconte, lui, un monde qui touche à sa fin où les Etats-Unis sont désormais un pays religieux et totalitaire qui traque les femmes enceintes… Impression douloureuse de déjà-vu ? Oui, Margaret Atwood !
Reste une réédition : L’Oiseau moqueur de Walter Tevis (Gallmeister), un auteur américain oublié ici mais dont l’œuvre est très adaptée à l’écran (de L’Anarqueur au Jeu de la dame, sur Netflix). Les humains meurent, ou vivent shootés, pendant qu’un robot suicidaire les gouverne. Avec plein de dialogues, comme L’Anomalie, comme prêt à filmer. On parie sur lui ?
L’Oiseau moqueur de Walter Tevis (Gallmeister), 336 p., 10,40€
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