Ce 20 janvier, le journaliste Taha Bouhafs a rencontré une équipe de Quotidien. Il a affirmé détenir, sur son portable mis sous scellés, une vidéo d’Emmanuel et de Brigitte Macron prenant “leurs jambes à leur cou”.
Le journaliste de Là-bas si j’y suis, Taha Bouhafs, a été interpellé le 17 janvier 2020 au Théâtre des Bouffes du Nord, pour avoir signalé sur Twitter la présence d’Emmanuel Macron. Après 24h de garde à vue, il a été libéré sans mise en examen le 18 janvier dans la soirée. Dans son témoignage livré à Quotidien le 20 janvier, Taha Bouhafs, connu pour avoir filmé Alexandre Benalla place de la Contrescarpe et pour suivre au quotidien les mouvements sociaux, affirme que son portable a été mis sous scellés, et s’inquiète de son éventuelle exploitation.
>> A lire aussi : Taha Bouhafs, le journaliste qui défie l’“Etat policier”
“Une vidéo terrible”
En effet, il affirme détenir une vidéo dont il espère pouvoir bientôt disposer : “Mon téléphone a été mis sous scellés, et dans ce téléphone, il y a une vidéo terrible où on voit un président de la République, ainsi que la première dame, prendre leurs jambes à leur cou”.
« Mon téléphone a été mis sous scellés, et dans ce téléphone, il y a une vidéo terrible où on voit un président de la République, ainsi que la première dame, prendre leurs jambes à leur cou »
Taha Bouhafs livre sa version des faits après la sortie perturbée des Macron au théâtre pic.twitter.com/lMwnxSFa2r
— Quotidien (@Qofficiel) January 20, 2020
Sur Twitter, il a ajouté : “Si mon téléphone qui actuellement dans les placards de la justice était amené a être exploité, ce serait une grave violation du secret des sources. Nous nous tenons prêt avec mon avocat à attaquer en justice toute personne qui prendra cette décision.”
Si mon téléphone qui actuellement dans les placards de la justice était amené a être exploité, ce serait une grave violation du secret des sources.
Nous nous tenons prêt avec mon avocat @AA_Avocats à attaquer en justice toute personne qui prendra cette décision.
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) January 20, 2020
“J’ai peur que cette vidéo disparaisse”, ajoute-t-il. Dans son témoignage en intégralité, il explique aussi être un “journaliste engagé”, alors que beaucoup le qualifient de “militant” et lui reprochent d’avoir été candidat pour la France Insoumise aux législatives en 2017.
>> A lire aussi : “Les Enfants du 209 rue Saint-Maur”, un documentaire à l’écoute des survivants