Fort d’une carrière de casseur que seul peut-être Michael Bay pourrait lui disputer, le metteur en scène allemand, à l’affiche cette semaine avec « White House Down », affiche un impressionnant tableau de chasse.
New York : trois films
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La Grosse Pomme, où prend place une grande partie des films très américano-centrés (a fortiori pour un Européen) du réalisateur, en prend pour son grade, dans une diversité de cataclysmes climatiques (Le Jour d’après), extraterrestres (Independence Day) ou monstrueux avec Godzilla, où le lézard venu de l’océan s’applique à raser la ville pendant près de 2h20. Ce n’est pourtant pas le reptile mutant lui-même qui écrase ici le Chrysler Building, mais un tir manqué du pilote à ses trousses.
Les Pyramides : deux films
S’il n’a jamais explicitement démoli Gizeh, Emmerich en a quand même décliné la destruction par deux fois : dans Stargate, où le monument se dédouble en un colossal vaisseau extraterrestre, et dans 10 000 où la civilisation décrite n’est jamais manifestement désignée comme étant l’Egypte antique, mais y fait constamment référence. Les Pyramides s’y trouvent piétinées par un troupeau de mammouths – à l’époque, il n’y avait pas de rayon laser géant.
La Terre : deux films
Finalement, le fantasme absolu d’un destructeur compulsif tel que Roland Emmerich n’est que d’anéantir la planète. Pour le coup, le metteur en scène s’y est appliqué par deux fois. La première, un peu oubliée, c’était dans Moon 44, film de science-fiction de 1991 dans lequel la race humaine tentait d’émigrer d’une planète ravagée par les désastres écologiques. Toute intrigue post-apocalyptique cache en son seing la destruction (passée) de la Terre, mais cet anéantissement, Emmerich ne s’y consacrera pleinement que dans 2012, où le réalisateur s’applique à bien disséquer la destruction globale, de Washington à l’Himalaya. Personne n’a oublié la scène de la limousine :
http://www.youtube.com/watch?v=FE3yIUsduf4
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La Maison Blanche : trois films
C’est plus petit que la Terre, mais la valeur symbolique s’avère quasiment équivalente. La Maison Blanche a connu une place de choix dans deux films de destruction planétaire de Emmerich, Independence Day et 2012, qui ont réservé à la demeure présidentielle un focus appuyé, et même placé son locataire (Bill Pullman dans le premier, Danny Glover dans le second) en première ligne des personnages du film. S’il y a un gros jouet très précieux à casser, c’est inévitablement celui-là ; une idée simple que le metteur en scène a fini par assumer une bonne fois pour toutes en consacrant son dernier blockbuster à ce seul décor : White House Down, en salles ce mercredi 4 septembre.
Théo Ribeton
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