Léon Morin, prêtrede Jean-Pierre Melville (1961), avec Jean-Paul Belmondo, Emmanuelle RivaQuand Melville sort de son monde, la mythologie fétichiste des hommes de la nuit, il va au-devant d’étranges rencontres avec d’autres grands modernes du cinéma français. Après avoir croisé Cocteau (Les Enfants terribles), il s’aventure sur le terrain de Bresson. Mais plutôt le Bresson “débutant” […]
Léon Morin, prêtre
de Jean-Pierre Melville (1961), avec Jean-Paul Belmondo, Emmanuelle Riva
Quand Melville sort de son monde, la mythologie fétichiste des hommes de la nuit, il va au-devant d’étranges rencontres avec d’autres grands modernes du cinéma français. Après avoir croisé Cocteau (Les Enfants terribles), il s’aventure sur le terrain de Bresson. Mais plutôt le Bresson « débutant » des Anges du péché que celui du Curé de campagne. D’ailleurs, Béatrix Beck n’est pas Bernanos, et Melville préférait Le Trou de Becker à Un Condamné à mort s’est échappé. D’où un curieux objet, un peu désuet dans le traitement bavard de son débat métaphysique (celui qui croyait au ciel, celle qui n’y croyait pas…), et qui en même temps semble donner des gages de modernité, par la froideur de sa facture et le choix d’acteurs durassiens par procuration : l’Emmanuelle Riva d’Hiroshima mon amour, le Belmondo de Moderato cantabile.
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