Sous le soleil de Satande Maurice Pialat (1987), avec Sandrine Bonnaire, Gérard DepardieuLoulou de Maurice Pialat (1980), avec Gérard Depardieu, Isabelle HuppertSous le soleil de Satan avait tous les ingrédients du projet de prestige Gaumont : auteur majeur, caution littéraire, grand sujet le silence de (par) Dieu. Malgré le formatage, cette Palme d’or mémorablement […]
Sous le soleil de Satan
de Maurice Pialat (1987), avec Sandrine Bonnaire, Gérard Depardieu
Loulou
de Maurice Pialat (1980), avec Gérard Depardieu, Isabelle Huppert
Sous le soleil de Satan avait tous les ingrédients du projet de prestige Gaumont : auteur majeur, caution littéraire, grand sujet le silence de (par) Dieu. Malgré le formatage, cette Palme d’or mémorablement contestée, chant du cygne du mégalomane Toscan, est surtout un grand film malade, un grand film de malaise. Se réappropriant un Bernanos longtemps identifié à Bresson, Pialat ne filme pas la grâce mais la pesanteur de corps attachés à la terre, et joue un supérieur confesseur guère plus rassurant que le Diable (l’exceptionnel Jean-Christophe Bouvet) qui rôde à la croisée des chemins. Ce film énigmatique est la face nocturne du solaire Van Gogh.
Quant à Loulou, c’est l’archétype du Pialat peintre social, filmant déchirements et clivages jusqu’à l’insupportable, notamment dans une interminable séquence de banquet qui dégénère. Et face à Depardieu-Huppert, rendons hommage au troisième côté du triangle sexuel, Guy Marchand, comme toujours immense en mari bafoué (et saxophoniste).
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