Le 8 décembre, le corps d’un enfant était retrouvé, à l’aéroport de Roissy, dans le train d’atterrissage d’un avion en provenance d’Abidjan. Le gouvernement ivoirien a annoncé l’instauration d’un périmètre de sécurité autour de l’aéroport exigeant la destruction de nombreuses habitations.
Après la découverte du corps du jeune Laurent-Barthélémy Ani Guibahi, le 8 décembre, dans un train d’atterrissage d’un avion reliant Abidjan à Roissy, le gouvernement ivoirien a annoncé, mercredi 15 janvier, qu’une partie du quartier populaire d’Adjouffou, situé aux alentours de l’aéroport, allait être rasée pour y instaurer un périmètre de sécurité.
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Adjouffou: Les habitants de Adjouffou ont 24H pour quitter le quartier avant le début des opérations de démolition des maisons par la mairie.
Cette décision survient suite à la découverte du corps d’un ivoirien dans un avion la semaine dernière. pic.twitter.com/8j2mBdImFz— Leader News🇨🇮 (@LeaderNewsCI) January 14, 2020
L’adolescent, âgé de 14 ans, aurait réussi à escalader le mur de l’aéroport avant de rejoindre le tarmac pour s’accrocher au train d’atterrissage d’un avion, d’après les premiers éléments de l’enquête récoltés par l’AFP.
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Des habitants sous le choc
Une opération de “déguerpissement” a donc été dévoilée mercredi, lors d’une conférence de presse tenue par Ahmed Diomandé, le directeur du cabinet du ministre des Transports. D’après Sinaly Sinué, le directeur de l’autorité nationale de l’aviation civile également présent lors de cet événement, “un périmètre de sécurité, une bande de 200 mètres” devrait être créé autour de l’aéroport.
Pour le cœur du quartier d’Adjouffou, où les habitations sont nombreuses, cette zone sera de 50 mètres. Le ministre des transports, Amadou Koné, a tenu à rappeler que les constructions présentes dans ce périmètre étaient illégales puisqu’elles se situent sur des terrains appartenant à l’Etat.
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Pour les habitants de ce quartier populaire, la situation est dramatique. Si certains ont déjà commencé à déménager, le gouvernement n’a pas encore estimé le nombre de personnes qui devront partir. Des sites de relogement seraient actuellement à l’étude d’après Ahmed Diomandé, qui n’a pas communiqué davantage d’informations à ce sujet.
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