La maison d’édition a annoncé ce mardi arrêter la commercialisation du journal de l’écrivain faisant l’objet d’une enquête préliminaire pour « viols commis sur mineur ».
Gallimard cesse de vendre le journal de l’écrivain Gabriel Matzneff, rapporte ce mardi 7 janvier l’AFP. “La souffrance exprimée par Madame Vanessa Springora dans le Consentement fait entendre une parole dont la force justifie cette mesure exceptionnelle”, affirme la maison d’édition, qui prend pour la première fois cette mesure, dans un communiqué.
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Publié le 2 janvier, le livre de la directrice des éditions Julliard a ouvert la voie à une véritable onde de choc dans le milieu littéraire. Elle y raconte son adolescence volée par ce célèbre écrivain, pédocriminel et prosélyte, qui décrivait son emprise sur des mineur.e.s dans ses ouvrages. Gabriel Matzneff a même été récompensé du prix Renaudot Essai, en 2013.
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Une enquête préliminaire ouverte
Suite au récit de Vanessa Springora, le parquet de Paris s’est saisi et a ouvert une enquête préliminaire à l’encontre de l’écrivain de 83 ans pour « viols commis sur mineur ». Et ce, afin d’également “identifier toutes autres victimes éventuelles ayant pu subir des infractions de même nature sur le territoire national ou à l’étranger”, a indiqué le procureur de la République Rémy Heitz.
Ce mardi, le ministre de la Culture Franck Riester a indiqué que l’aide publique reçue par l’écrivain n’était pas « justifiée ». Le Conseil national du livre (CNIL) lui verse depuis 2002 une aide publique venant en aide aux auteurs vieillissants et aux faibles revenus. Gabriel Matzneff aurait ainsi bénéficié de plus de 160 000 euros depuis cette année-là selon le JDD.
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