Cédric Chouviat a eu un malaise cardiaque lors d’un contrôle de police, quai Branly (Paris VIIe), vendredi 3 janvier. Il est décédé le 5 janvier à l’hôpital Georges-Pompidou.
Un livreur de 42 ans, Cédric Chouviat, a été admis entre la vie et la mort, le 3 janvier, à l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris. Il venait de subir un accident cardiaque après un contrôle de police, sur le quai Branly (VIIe arrondissement). La question est de savoir si cet arrêt cardiaque était spontané, ou provoqué. C’est sur cette inconnue que l’avocat de ce père de cinq enfants, Me Arié Alimi, souhaite faire la lumière.
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“Il est probable que le cerveau de Cédric n’ait pas été suffisamment oxygéné pendant quelques minutes, explique-t-il au Parisien, ce qui ouvre plusieurs hypothèses, comme un plaquage ventral, ou une clé d’étranglement. Nous avons toutes les raisons de croire, en tout cas, qu’il ne s’agit pas d’un arrêt cardiaque spontané, mais provoqué. L’autopsie qui va être pratiquée nous permettra d’en savoir plus, et notamment si les policiers sont à l’origine de ce drame. Cédric souffrait certes d’hypertension artérielle, mais il n’avait jamais eu le moindre malaise cardiaque de quelque nature que ce soit”, a-t-il déclaré.
Appel à témoin : Hier, 9h56, Cedric C., livreur, 40 ans, est contrôlé par des policiers angle sufresne/quai de Branly. Au cours de ce contrôle routier son cerveau cesse d'être oxygéné. Clef d'étranglement ? Plaquage ? Simple crise cardiaque. En dm urgent https://t.co/YndJ270wHN
— Arié Alimi Avocats (@AA_Avocats) January 4, 2020
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L’IGPN enquête pour “recherche des causes de la mort”
Il a diffusé un appel à témoignages sur les réseaux sociaux, pour tenter d’avoir des éléments sur son interpellation. Une enquête de l’IGPN, la police des polices, est en cours pour “recherche des causes de la mort”. Selon une source policière citée par Le Parisien, le livreur avait été contrôlé le vendredi matin, alors qu’il circulait à scooter en téléphonant. Cette source explique que la confrontation s’est mal passée. L’individu aurait été “irrespectueux et agressif”, et les forces de l’ordre auraient décidé de l’arrêter pour outrage, relate FranceInfo. Alors que le livreur tente de filmer la scène, il est repoussé. C’est quand il est menotté que les policiers remarquant que son visage est bleu. Il est en arrêt cardiaque, les forces de l’ordre commencent alors un massage. Placé sous assistance respiratoire à l’hôpital Georges-Pompidou, il est décédé dimanche.
Cédric est décédé cette nuit aux alentours de 3h30. Je pense à ses enfants, à son épouse, à ses parents, à tous ses proches. https://t.co/5cMTluTnqz
— Arié Alimi Avocats (@AA_Avocats) January 5, 2020
En fonction des résultats médicaux et d’éventuels témoins directs de la scène, la famille et son conseil envisagent de porter plainte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
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