Tesco a affirmé stopper sa production dans une usine en Chine, après qu’une enfant britannique a retrouvé un message d’alerte d’un prisonnier chinois dans une carte de Noël, vendue par la chaîne anglaise de supermarchés.
Cela aurait pu être un mauvais épisode d’un film de Noël. Pourtant, il s’agit d’une histoire vraie racontée dans les colonnes du Sunday Times ce dimanche 22 décembre.
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Le journal raconte en effet comment, dans une banlieue du sud de Londres (Royaume-Uni), une fillette de six ans a eu l’étrange surprise de découvrir à l’intérieur d’une carte de Noël un message de SOS d’un prisonnier chinois. A l’intérieur de la carte, vendue par la chaîne de supermarchés Tesco, figurait ce message : “Nous sommes des prisonniers étrangers dans la prison Qingpu Shanghai Chine, forcés de travailler contre notre volonté. S’il vous plaît, aidez-nous et prévenez une organisation de droits de l’Homme.”
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Selon le Sunday Times, la personne ayant écrit ce message viendrait en effet de la prison de Qingpu, à Shanghaï. Ainsi, dimanche 22 décembre, une porte-parole de Tesco, a déclaré avoir “immédiatement cessé la production à l’usine où ces cartes sont produites et lancé une enquête” selon l’AFP. Dès lors que le groupe a pris connaissance de l’affaire, les cartes ont été retirées de la vente.
“Aucun élément n’a été trouvé tendant à suggérer qu’ils [le personnel de l’usine, ndlr] avaient enfreint notre règle interdisant le travail pénitentiaire” a révélé le porte-parole du groupe. Le cas échéant, l’établissement (Zhejiang Yunguang Printing selon Tesco) “aurait été radié immédiatement et de manière permanente”. En novembre, l’usine avait fait l’objet d’un “contrôle indépendant”.
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Contacter M.Humphrey
Le plus déroutant reste également une autre partie du message trouvé dans la carte. En effet, selon le Sunday Times, consigne était donnée à la personne achetant cette carte de vœux de contacter un certain “M. Peter Humphrey”. En faisant des recherches, le père de la fillette s’est rendu compte que l’homme en question était un ancien journaliste et enquêteur privé, arrêté en Chine en 2013. L’homme avait ensuite été condamné en août 2014 à deux ans et demi de prison pour « violations des lois chinoises sur la vie privée », rapporte l’AFP. Il travaillait à l’époque pour le groupe britannique GlaxoSmithKline (GSK) depuis la Chine.
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