Lorsqu’il était responsable des ressources humaines d’Auchan, le nouveau secrétaire d’Etat aux retraites a fait placer en garde à vue une caissière pour une histoire de pain au chocolat, et l’a sanctionnée d’une mise à pied disciplinaire…
Il vient à peine d’être nommé secrétaire d’Etat aux retraites, après la démission de Jean-Paul Delevoye, que Laurent Pietraszewski est déjà rattrapé par son passé. En effet, avant d’être député LREM, cet homme de 53 ans a travaillé pendant 17 ans à Auchan, dont sept au service des ressources humaines.
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Une “erreur de commande de 80 centimes d’euro”
Et il n’a pas laissé que des bons souvenirs. Une histoire remontant à 2002 refait ainsi surface. Il était alors directeur des ressources humaines d’un Auchan à Béthune (Pas-de-Calais). Une caissière, déléguée syndicale de la CFDT, offre un pain au chocolat trop cuit à une cliente. Grand mal lui en a pris. Pour cela, la caissière va payer très cher. Elle est immédiatement mise à pied, et placée en garde à vue pour vol, relate France Info. L’Humanité, qui cite Guy Laplatine, à l’époque délégué régional pour la CFDT, rapporte la même affaire : pour une “erreur de commande de 80 centimes d’euro et un pain au chocolat cramé donné à une personne”, elle est mise à pied à titre conservatoire.
Elle “est partie entre deux flics pour une histoire de petit pain”
Guy Laplatine confirme aussi cette affaire à France Info. Il se souvient que “cela a été d’une violence sans nom”. Sa description est en effet surréaliste : “Vous voyez le traumatisme que cela a été pour ma collègue qui est partie entre deux flics pour une histoire de petit pain.”
Dans le journal L’Humanité, Pietraszewski se défend : “Mon rôle a été d’examiner des éléments objectifs. Après avoir sollicité l’inspection du travail, j’ai pris cette décision. La collaboratrice ne l’a pas contesté aux prud’hommes”. Par ailleurs, Le Parisien nous apprend qu’il bloquait sa suppléante, Florence Morlighem, sur Twitter. Bref, alors qu’il arrive à ce nouveau poste en plein conflit social sur la réforme des retraites, on peut craindre la faiblesse de ses qualités en matière de dialogue (social).
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