Le haut-commissaire aux retraites a présenté sa démission ce lundi 16 décembre. Dans un communiqué, il affirme : “Mon erreur est d’une légèreté coupable. Je la paye.”
Depuis que le Parisien avait révélé le premier “oubli par omission” de Jean-Paul Delevoye dans sa déclaration d’intérêts, le 8 décembre, il était dans la tourmente. D’autant plus que ce n’était que le premier d’une longue liste – même le Gorafi était en dessous de la réalité. En effet, dans sa nouvelle déclaration d’intérêts, consultée par Le Monde, Jean-Paul Delevoye reconnaissait finalement treize mandats, et des salaires révisés à la hausse. En pleine réforme des retraites, et alors qu’un de ses mandats concernait un institut de formation de l’assurance (secteur satisfait de la réforme), sa position était devenue trop fragile.
Jean-Paul Delevoye a présenté sa démission (entourage à l'AFP) pic.twitter.com/TsuOqH7IaH
— Agence France-Presse (@afpfr) December 16, 2019
“Amalgames mensongers”
C’est ce qu’il explique dans un communiqué : “Aujourd’hui, cette confiance est fragilisée sous les coups d’attaques violentes et d’amalgames mensongers. En instrumentalisant mon procès, en réalité, on veut porter atteinte au projet.” Plus loin, il déclare : “Mon erreur est d’une légèreté coupable. Et je la paye. C’est la dure loi de la responsabilité, de l’exemplarité et de la transparence qui doit s’appliquer à tous et à moi en particulier.”
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“Au revoir”
Récemment, d’ailleurs, d’anciennes déclarations de Jean-Paul Delevoye, dans lesquelles il prônait déjà cette “transparence” qu’il a eu du mal à établir, avaient refait surface, De même qu’un sketch des Guignols datant de 1999, où une phrase de la marionnette de Jacques Chirac y est visionnaire : “Vas-y profite, dis bonjour. Dans quinze jours tu dis au revoir à tout le monde…”
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