Difficile de parler de l’anorexie sans tomber dans la dramatisation ou sans surligner l’émotion. Pourtant Hubert et Marie Caillou s’en sortent très bien dans ce roman graphique élégant et sensible. On y suit les destins de deux jeunes anorexiques, sympathisant chez le psy et tentant de s’aider et de vivre malgré leur mal-être. [attachment id=298]Le […]
Difficile de parler de l’anorexie sans tomber dans la dramatisation ou sans surligner l’émotion. Pourtant Hubert et Marie Caillou s’en sortent très bien dans ce roman graphique élégant et sensible. On y suit les destins de deux jeunes anorexiques, sympathisant chez le psy et tentant de s’aider et de vivre malgré leur mal-être.
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[attachment id=298]Le récit, dur, émaillé de détails douloureux et crus, est adouci par le petit côté irréel de la ligne claire très Chris Ware de Marie Caillou. Sous son apparence un peu désincarnée (sans mauvais jeu de mots), renforcée par une belle palette de couleurs froides, son trait est émouvant et terriblement inventif.
Pour rendre les obsessions des jeunes gens et leur quotidien moins inhumains, les auteurs flirtent même parfois avec le fantastique. Rarement le refus de s’accepter et l’incompréhension des autres auront été traités avec autant de délicatesse.
Glénat, 80 pages, 15 euros
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