A Séoul, un monstre géant enlève une fillette. La famille de cette dernière part à sa recherche. Résumé ainsi, rien ne laisse présager de la nature piégée de The Host, réponse très personnelle de Bong Joon-Ho (Memories of Murder) au film catastrophe américain – et à laquelle J. J. Abrams a sans doute un peu […]
A Séoul, un monstre géant enlève une fillette. La famille de cette dernière part à sa recherche. Résumé ainsi, rien ne laisse présager de la nature piégée de The Host, réponse très personnelle de Bong Joon-Ho (Memories of Murder) au film catastrophe américain – et à laquelle J. J. Abrams a sans doute un peu pensé en dégainant Cloverfield. Film de monstre, The Host est tout aussi monstrueux, hybride, patchwork, plus foutraque qu’un Godzilla : car il s’agit aussi d’une comédie, d’un portrait de famille marginale et décalée, d’une fable écologique (la pollution est responsable de la naissance de la créature) et d’une critique à peine voilée de l’allié américain, particulièrement irresponsable ici, et aussi un peu “l’hôte” du titre. Faisant fi du bon goût avec son monstre vomisseur, son humour à froid, et son éblouissante élégance formelle, Bong ressuscite la puissance salutaire et subversive de la série B.
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(Critique parue dans le supplément au n°646 des Inrockuptibles, Les 40 ans de la Quinzaine)
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