Pour le Disquaire Day, crée sous l’impulsion du Calif, les héros d’un jour seront des vinyles collector. Morceaux choisis à retrouver dans les bacs ce samedi, et carte des disquaires participant à l’événement.
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CLINIC Ladies Night
Le jour des disquaires sera aussi la soirée des femmes : c’est à quatre reprises que les Liverpudliens atomiques vont s’atteler sur un maxi vinyle à paraître en ce jour saint pour les fans. Et des reprises plutôt très attendues : les craquettes Audrey Hepburn et Cilla Black, les mythiques The Seeds ou Man Parrish auront sans doute droit à un joli traitement de faveur.
(Domino/Pias)
[attachment id=298]NIRVANA Hormoaning
Pour ceux qui n’avaient pas de correspondant en Australie ou au Japon à l’époque de leur liquette à carreaux, l’occasion d’enfin dénicher en France et à un prix raisonnable le rare ep Hormoaning de Nirvana. Sorti en 1992, il s’agit d’une minicompilation d’inédits (deux) et de reprises (quatre : Vaselines deux fois, Wipers, Devo), sortie à l’époque pour booster la tournée du groupe. Une réédition spéciale pour le Disquaire Day qui plongera dans la dépression les goujats qui, depuis vingt ans, en proposent à la chaîne des versions pirates !
(Geffen Records/Universal)
GRINDERMAN Evil
Avant, pendant, après : quatre versions d’un diabolique extrait du dernier album de Grinderman, le terrain de jeu dangereux de Nick Cave & quelques Bad Seeds. Soit une démo, la version de l’album et deux remixes (Matt Berninger de The National au chant sur le second). Le tout dans un double format maxi vinyle/CD deux fois plus chaud que l’enfer.
(Mute/Naïve)
SONIC YOUTH Whore’s Moaning: OZ’93 Tour Edition
A peu près trois siècles de carrière, 1 857 albums, des projets parallèles ou solo innombrables: Sonic Youth a une discographie qui, mise bout à bout, pourrait constituer la distance de NewYork au Soleil et comprend quelques disques plus mythiques que les autres. Ainsi d’un maxi sorti en 1993 et uniquement vendu lors de la tournée australe des Américains, dont la particularité est de comporter outre ses cinqtitres (Sugar Kane, Personality Crisis, The End of the End of the Ugly, It Is My Body, Tamra), au verso de sa pochette, un dessin signé… Kurt Cobain. C’est dire si ce disque est historique.
(Geffen Records/Universal)
BRUCE SPRINGSTREEN Racing in the Streets/ Gotta Get That Feeling
Accompagné du E Street Band, le Boss joue des extraits de The Promise devant une soixantaine de fans dans le vieux théâtre d’Asbury Park. Une affaire de famille spéciale Jersey Shore. Le vieux classique diesel Racing in the Streets est reboosté au super plus dans cette version alternative, comme si Bruce enclenchait la première après une stase mélancolique au point mort. Gotta Get That Feeling est une friandise qui caramélise soul pop et rock dans son chaudron sixties.
(Sony)
CATHERINE RINGER Quel est ton nom
En avant-première d’un album touffu, osé et parfois personnel jusqu’au bouleversant, Catherine Ringer se fera rare pour ce Disquaire Day. Il faudra en effet se battre pour dénicher l’un des 500 exemplaires de ce petit 45t dont la face A abrite un Quel est ton nom électrique et vigoureux, à la morgue intacte et au riff diabolique – dont le vacarme peine à dissimuler un de ces textes sensibles dont l’ancienne chanteuse de Rita Mitsouko a le secret. Sa face B, qui ne mérite vraiment pas cette appellation, sera réservée au superbe et bilingue Yalala, peut-être le vrai tube de ce single agité qui prouve que Catherine Ringer n’est vraiment pas prête pour les chansons-chaussons.
(Because)
GIL SCOTT-HERON We’re New Here
A la suite du succès de l’album I’m New Here grâce auquel le chanteur américain Gil Scott-Heron est revenu au premier plan, le producteur Richard Russell a fait appel à Jamie Smith du groupe The XX pour en livrer une version remixée. De cette relecture un album, We’re New Here a été tiré, ainsi qu’un coffret vinyle en édition limitée. Figure emblématique de la soul politisée, précurseur du spoken word et du rap dans les années 70, Scott-Heron se retrouve ici téléporté dans l’âge du dubstep et du dance-floor. Pour son plus grand bonheur. Et pour le nôtre aussi.
(XL/Beggars/Naïve)
[attachment id=298]CHARLOTTE GAINSBOURG/VILLAGERS Memoir/Set the Tigers Free
En novembre 2011, à l’occasion du Festival des Inrocks, on avait croisé Charlotte Gainsbourg en fan attendrie lors du concert des Villagers à la Cigale. Elle a retrouvé depuis le vrai-faux groupe du jeune Conor O’Brien en studio pour ce 45t inédit, qui ne sera disponible qu’à 500 exemplaires. En face A, Memoir confirme le génie du petit Irlandais pour des folk-song boisées et hantées, mélodieuses et mystérieuses, avec un trésor taillé sur mesure pour la voix chahutée par les reliefs de Charlotte Gainsbourg, in english in the text. En face B, on retrouve le paisible Set the Tigers Free, qui figure parmi les nombreux sommets romantiques du premier album des Villagers, l’inusable Becoming a Jackal paru l’année dernière.
(Because)
YEASAYER Swallowing the Decibels
150 exemplaires en France : c’est dire si la participation des futuristes pop new-yorkais Yeasayer va valoir son pesant de diamants et sa belle empoignade. Surtout que Yeasayer ne faisant pas les choses à moitié, ce sont deux inédits, Swallowing the Decibels et Phoenix Wind qu’ils offriront aux plus rapides. Collector ultime.
(Mute/Naïve)
FLEET FOXES Helplessness Blues
A paraître avec les beaux jours de mai, le deuxième album des splendides Fleet Foxes est sans doute l’un des plus attendus de l’année. Les internautes vigilants ont déjà pu en télécharger un extrait éponyme, Helplessness Blues. Et c’est ce même morceau, accompagné de Battery Kinzie, que les Américains célestes ont décidé de presser, pour l’éternité, sur un vinyle limité à 3 000 exemplaires. Disque qui, dans 20 ans, sera l’un des collectors les plus côtés du groupe.
(Bella Union/Cooperative Music/Pias)
ASA Bamidélé
Chanteuse nigériane née à Paris, Asa se voyait remettre le prestigieux prix Constantin en 2008 des mains d’Etienne Daho. La jeune femme, qui fait convoler chanson et world depuis deux albums, livre ici deux titres chantés en langue yoruba, dont un formidable inédit, Bamidélé, mélancolique et mélodique en diable.
(Naïve)
[attachment id=298]GORILLAZ The Fall
Sous le sapin des fans de Damon Albarn, Jamie Hewlett & Cie, un cadeau de Noël inespéré: un album, un vrai, un long. Annoncé mi-décembre et entièrement composé sur iPad pendant la tournée américaine de la troupe, le disque est une oeuvre étrange autant que passionnante, très à part dans la riche carrière de Gorilaz. The Fall est le journal expérimental de journées passées sur la route, le documentaire musical des pérégrinations hautes et basses d’un cerveau qui ne sait plus s’arrêter, les instantanés routiers d’un homme qui semble en avoir définitivement marre de faire le zozo aux quatre coins du globe. C’est un disque minimal, moins clinquant et moins pop que le reste de l’oeuvre de Gorillaz. Mais The Fall n’était jusque-là disponible que sur internet: pour remettre les disquaires dans le circuit et l’objet-disque en valeur, Albarn et ses camarades ont symboliquement choisi d’en diffuser une version physique lors du Disquaire Day.
(Parlophone/EMI)
FRANZ FERDINAND Covers EP
Les Ecossais avaient pris l’habitude de reprendre leurs voisins américains et français qui, de Gainsbourg à Gwen Stefani, s’étaient vu refaire le portrait à coups de guitares classieuses et d’une bonne dose d’ironie. A leur tour cette fois-ci de voir les cloisons rutilantes de leurs tubes déplacées par leurs contemporains à travers cet ep de reprises de titres de leur dernier album en date, Tonight. Dans l’équipe de déménageurs, on ne trouve pas n’importe qui puisque c’est entre les mains de LCD Soundsystem, de Peaches, du groupe post-punk ESG et de Stephin Merrit de Magnetic Fields que sont tombés les morceaux de Franz Ferdinand. Une invitée de marque vient aussi mettre son grain de sel dans l’opération de déconstruction : Debbie Harry de Blondie – celle dont le groupe s’était d’ailleurs amusé à revisiter le mythique Call Me sur la compilation War Child Heroes. Tel est pris qui croyait prendre.
(Domino/Pias)
INTERPOL Try It On
Fidèle partisan du Record Store Day depuis sa création, Interpol participera cette année à l’événement avec la sortie de remixes du titre Try It On, dont la version originale, ode au chagrin d’amour bercée de douces guitares, est extraite du quatrième album des New-Yorkais, Interpol.
(Soft Limit/Cooperative Music/Pias)
THE WOMBATS Anti-D
Si les marsupiaux liverpudliens ont décidé de pousser leurs amplis au maximum sur leur nouvel album, This Modern Glitch, à paraître le 25 avril, ils savent aussi ralentir joliment la cadence avec l’hymne enrobé de cordes Anti-D à découvrir dans un vinyle en édition limitée accompagné du mélancolique Valentine.
(14th Floor/ADAGlobal/Naïve)
GOTAN PROJECT La Revancha en cumbia
D’origine andine, la cumbia est en passe de contaminer toute l’Amérique latine. La preuve avec ces deux remixes du groupe argentin Gotan Project réalisé par l’un des maîtres de l’electro cumbia Fristailer et par Emiliano Gómez, alias El Hijo de la Cumbia, fameux DJ de Buenos Aires.
(¡ Ya Basta !)
[attachment id=298]ALI FARKA TOURE Manakoidé
Vintage : sous une pochette tout simplement classieuse, un 25 cm du regretté griot malien, exhumant trois titres depuis longtemps oubliés. Au milieu des années 70, Ali Farka Touré était à l’aube de sa carrière solo, après avoir travaillé avec divers orchestres. Le morceau Manakoidé ouvrait un album édité en 1976 par le label français Sonafric, pionnier dans la diffusion des musiques africaines et caribéennes. Avant de commencer à travailler avec le label World Circuit à la fin des années 80, Ali Farka Touré allait enregistrer sept albums pour Sonafric. En face B du disque, on retrouve Manakoidé, mais dans une version inédite et plus ancienne, enregistrée en extérieur à Niafunké. La chanson est couplée avec Sabu Yerkoy – un titre qu’on retrouvait l’année dernière dans une version métamorphosée sur Ali & Toumani, le dernier album posthume d’Ali Farka Touré.
(World Circuit/Harmonia Mundi)
BLUNDETTO Friends Version Vol. 2
A la télé, Blundetto est le personnage joué par Steve Buscemi dans Les Soprano. Animateur de Radio Nova, Max Guiguet a repris le pseudo pour un album à la DJ Shadow avec plein d’invités, comme ici la chanteuse Hindi Zahra pour un Voices en mode triphop lazy (General Elektriks remix) et un Sunset Stroll plus techno (Roti remix).
(Heavenly Sweetness)
THE ROLLING STONES Brown Sugar
Premier extrait de Sticky Fingers paru en 1971, Brown Sugar voit Keith Richards se faire déposséder de ses fonctions par Jagger, qui trouve seul le riff bluesy du titre alors qu’il tourne Ned Kelly. Si le nom de la chanson fait référence à la maîtresse de l’époque de Mick, le morceau a suscité une certaine controverse pour ses allusions à peine déguisées au cunnilingus et à l’héroïne. Réédité à l’occasion du Disquaire Day, le single ressort du placard quarante ans après accompagné de Bitch et de Let it Rock. Contrairement à ses créateurs, il n’a pas pris une ride.
(Universal)
REVOLVER Parallel Lives
Carton commercial et succès critique ont suivi la sortie du premier album de Revolver. Le trio français, qui a tout appris chez Elliott Smith et les Beatles, s’offrait dans la foulée une grande tournée américaine. A son retour en France, les Parisiens publiaient un ep numérique : le Disquaire Day rend la chose disponible “physiquement”. Et elle vaut son pesant d’or : hommage évident à Crosby Stills & Nash (Losing You) et single formidable (Parallel Lives, comme échappé d’un carton d’inédits de Neil Young) – ce maxi de quatre morceaux fait vraiment le maximum.
(Delabel/EMI)
ET AUSSI
AC/DC Shoot to Thrill / War Machine (Columbia/Universal)
Antony & The Johnsons Swanlights ep (Rough Trade/Beggars/Naïve)
Arctic Monkeys (Domino/Pias)
Echo And The Bunnymen The Killing Moon (Korova/Warner)
Fujiya & Miyagi (Full Time Hobby/Pias)
Grateful Dead The Grateful Dead (Warner)
James Yorkston It’s Wonderful to Be Heard (Domino/Pias)
Josh T. Pearson Sweetheart I Ain’t Your Christ/Country Dumb (Mute/Naïve)
The Kills Satellite (Domino/ Pias)
Timber Timbre Black Water (Full Time Hobby/Pias)
Television Live at the Old Waldorf (Elektra/Warner)
Warpaint (Rough Trade/ Beggars/Naïve)
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