Tubesques et beaux Oberhofer, neufs et passionnants Poliça, tordus Electricity in Our Homes, cinglés Mama Rosin et prometteurs Bengale : cinq groupes à suivre.
OBERHOFER
On était venus voir, au Point Ephémère dans le cadre du Fireworks festival, nos adorés Trailer Trash Tracys, qu’on a d’ailleurs trouvés plutôt très bons. Mais on est tombé, en première partie, sur un groupe dont on n’avait, de mémoire parfois flagada, jamais vu le nom : Oberhofer. Grosse petite claque : de Brooklyn, mené par une électrique petite frappe à peine en âge de prendre l’avion, un groupe ambivalent, déjà actif depuis quelques lustres mais déjà plus prometteur qu’un candidat en campagne. Du côté brut de leur force juvénile, des petites bombes punk, rock, chromée, crasse, tubesques, quelque part entre les Strokes et les Libertines, Arctic Monkeys et les Drums, le cuir et les nerfs. Déjà pas mal, me direz-vous. Mais le groupe est au surplus capable, par éclairs merveilleux, d’aller chatouiller une pop plus grandiose et sensible, stratosphérique et merveilleusement arrangée, d’aller chercher des noises aux étoiles romantiques : il devient alors carrément passionnant. Un album arrive en mars : on verra si les promesses sont tenues.
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http://www.youtube.com/watch?v=dW7MwhUHQzg
http://www.youtube.com/watch?v=IS7EfKia6sE
http://www.youtube.com/watch?v=xaYgq8RwT9o
http://www.youtube.com/watch?v=kpUE1_VfiJ4
POLICA
Justin Vernon, alias Bon Iver, a déclaré à qui il voulait l’entendre que Poliça était le meilleur groupe de l’univers et de l’au-delà. En voisin, Prince est venu, à la surprise de tous, voir le groupe sur scène. Jay-Z a posté l’une de leurs vidéos sur son 3615. Poliça est, donc, ce que l’on appelle communément « hype » ? Mérité ? Oui, plutôt, oui. Give You The Ghost, premier album du projet de Ryan Olson, patron en chef du collectif de Minneapolis Gayngs, un objet très neuf, aussi étrange que fascinant, chanté dans le stupre vocodé par Channy Casselle, qui doit autant au r’n’b du futur qu’au dub du passé, à la pop éthérée qu’au funk chaloupé, aux expérimentations machinistes qu’aux sons pour les organes internes, à TV On The Radio qu’à Grimes, à Gorillaz qu’à Aphex Twin. Forcément, ça plait.
Site officiel
http://www.youtube.com/watch?v=Rl03afAqeFQ
http://www.youtube.com/watch?v=zeJ1D2g1bAg
http://www.youtube.com/watch?v=PpJvuBLEVws
http://www.youtube.com/watch?v=TrgZqMBrzBg
ELECTRICITY IN OUR HOMES
Le groupe existe depuis bientôt 5 ans mais ne sortira son premier album, Dear Shareholder, après une série de singles parus sur divers labels (4AD ou Too Pure, rien que ça) et quelques accointances dorées (The Horrors aime, Tim Burgess des Charlatans est leur ami), que dans quelques jours. 5 ans, il faut bien ça pour apprendre à tordre à ce point, sans pourtant la déformer jusqu’à l’outrance, la vieille grammaire pop : les chansons des Anglais se tiennent sur une limite parfaite entre le fou et le raisonnable, le beau et le bizarre, elles happent l’attention car elles maltraitent la logique formelle, elles s’autorisent la torpeur ou les coups de grisou, la lenteur vallonnée ou la danse en transe et sont, pour le moins, très impressionnantes.
Blogspot
Oranges by electricityinourhomes
http://www.youtube.com/watch?v=nJLCXb7r1Hk
http://www.youtube.com/watch?v=rqaphXuoGHY
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MAMA ROSIN
En Suisse aussi on connaît le diable et on le tire par la queue, on aime le cajun et les tropiques et le blues, ou le blues cajun des tropiques, on connaît aussi Jon Spencer Blues Explosion, avec qui ces vieux de la vieille ont récemment tourné –le mythique Spencer a eu si chaud aux fesses qu’il a proposé aux Genevois de produire leur prochain album. La musique furieuse (mais parfois juste très belle) des trois cinglés risque donc de gagner encore quelques volts, quelques flammes et une grosse notoriété : ceux qui ne les connaissent pas encore, ceux qui, par exemple, ne les ont pas vus rendre leurs publics maboules aux Nuits de l’Alligator n’auront pas d’autre choix, comme tout le monde, de tendre de la joue pour attendre la baffe.
MySpace
<a href="http://mamarosin.bandcamp.com/album/10-sao-paulo-session">10&quot; – Sao Paulo Session by Mama Rosin</a>
http://www.youtube.com/watch?v=l0EheLTqK8w
http://www.youtube.com/watch?v=nfzyYC_O-Xs
http://www.youtube.com/watch?v=psaxQoAaXas
BENGALE
L’air est décidément doux à Bordeaux. Soko, Crane Angels, Petit Fantôme, JC Satan : dans tous les genres, sur tous les horizons, la ville semble depuis quelques mois semer aux quatre vents ses groupes épatants et promesses en devenir. L’un des derniers en date est Bengale : cinq jeunes garçons et filles qui ont de la pop une idée pure, aérienne, faussement naïve, un brin chill et discrètement électronique, capable de petits tours classiques ou d’étonnantes virées discoïdes, cinq jeunes gens qui, avec les deux titres déjà publiés (les excellents Le Dernier tramway et Ocean Sun), prouvent déjà qu’ils savent écrire de très beaux morceaux. La suite, vite.
Fiche inRocKs lab
<a href="http://bengale.bandcamp.com/album/bengale">BENGALE by BENGALE</a>
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