Lorsque Jugnot fait un remake de Renoir (Boudu), on ravale sa bile. Lorsque Christian Clavier (ici coscénariste) et Christian Fechner (producteur des Bronzés 3) s’attaquent à un monument décrépi tel que celui de Claude Autant-Lara, on en jubile. Car après tout, quoi de plus cohérent qu’une réunion entre Les Bronzés et le valeureux Yes Man […]
Lorsque Jugnot fait un remake de Renoir (Boudu), on ravale sa bile. Lorsque Christian Clavier (ici coscénariste) et Christian Fechner (producteur des Bronzés 3) s’attaquent à un monument décrépi tel que celui de Claude Autant-Lara, on en jubile. Car après tout, quoi de plus cohérent qu’une réunion entre Les Bronzés et le valeureux Yes Man de Besson (Gérard Krawczyk, l’homme des Taxi, Fanfan la Tulipe…) autour d’un projet aussi farouchement ringard que celui-ci ? Chacun chez soi et les cochons seront bien gardés… Consciencieuse opération de restauration d’une “qualité française” qui n’en finira jamais de hanter le cinéma français, L’Auberge rouge est une farce sinistre et jamais drôle, se rêvant Sleepy Hollow (décors et costumes chiadés, ambiance gothico-choriste) et se réveillant dans le Collaro Show. Dans un moment de lucidité, l’aubergiste sanglant joué par Clavier résume parfaitement l’ambition du film : “Donnons-le aux cochons, ça bouffe de tout.” Il est toujours émouvant de découvrir un artiste soucieux de son public.
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Jacky Goldberg
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