Féeriques et faites maison, ses chansons sont un élégant cabinet de curiosités.
Quelques mois après l’enivrant sixième album de CocoRosie, Oscar Hocks, la première œuvre en solitaire de Bianca Casady se fonde sur un principe aussi simple qu’imparable : s’inscrire dans la continuité des albums du duo tout en refusant d’abuser de toute carte de séduction trop facile.
Oscar Hocks, dont la sortie est accompagnée d’un livre de poèmes et de photographies (Porno Thietor), dispense ainsi quelques intentions fort saisissantes, comme ces personnages mystérieux peuplant chacune des douze compositions à l’imaginaire enfantin, comme ces multiples fantaisies sonores – ici, des violons désaccordés, là des clappes de cuillères en métal, ailleurs un piano bancal – ou encore comme ce Dead Season, véritable bijou mélodique porté par un chant fragile et une féerie à faire passer les contes des frères Grimm pour des romans noirs.