Une
relecture anodine et ado de Fenêtre sur cour.
Assigné à résidence et amené à épier ses voisins, le jeune Brecht (parce qu’il est à distance ?) soupçonne l’un d’eux d’être un serial killer. Prévisible de bout en bout, cette relecture de Fenêtre sur cour aligne les motifs hitchcockiens (voyeurisme, faux coupable) sans frisson ni perversité (ce n’est même pas la petite amie du héros qu’on envoie fureter chez le suspect). La seule idée amusante (et encore) est le contexte adolescent bien d’aujourd’hui, branché Youtube et iPod. C’est là que Paranoïak esquisse un portrait sans imagination de la jeunesse américaine (et donc mondiale) : enlevez-lui jeux vidéo et Itunes et ils se mettront à regarder dehors (“C’est comme la réalité sans la télé”, crie le héros). L’ennui comme moteur du voyeurisme, on le savait déjà depuis James Stewart et sa jambe dans le plâtre.
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