Amours saphiques très lisses. Tout ce qui est roumain n’est pas or.
C’est l’histoire de deux jeunes et jolies étudiantes roumaines, Alex et Kiki, qui sont tombées amoureuses l’une de l’autre avant que le film commence. Afin d’être plus proche de Kiki, Alex quitte la cité universitaire et emménage dans l’immeuble de son amie, louant une chambre à l’habitant(e). Les deux copines passent de bons moments ensemble (soulignons néanmoins que lorsqu’elles sont dans un lit, on ne les voit jamais faire autre chose que dormir), font des voyages, etc. Super. Mais les rapports de plus en plus incestueux (dont on ne voit rien non plus) entre Kiki et son frère (qui joue très mal) finissent par lasser Alex – qui quitte Kiki. The end. On peine à trouver le moindre intérêt à ce film très lisse et très vain, de surcroît très prude, en dehors de quelques plans de coupe ensoleillés d’un Bucarest moderne que les films de Puiu, Porumboiu ou Mungiu ne nous laissaient guère entrevoir. On apprend aussi qu’en Roumanie les gens des villes méprisent les gens de la campagne, ce qui nous fait vraiment une belle jambe.