Un mélange anecdotique de polar et de comédie romantique.
Auteur dans les années 90 d’estimables néopolars (et d’un surfilm noir comme Last Seduction avec sa survamp), John Dahl s’est progressivement éloigné du genre, réalisant même un film de guerre en 2005 (The Great Raid, inédit). You Kill Me revient en territoire familier, à travers un tueur professionnel alcoolo sommé par son patron de se soigner chez les Alcooliques anonymes. De là, le film bifurque sur deux voies : une lutte entre mafieux irlandais et polonais dont on se fiche un peu et une comédie romantico-existentielle où le tueur (Kingsley) apprend la vie, un job de croque-mort, et à égorger des pastèques avec sa nouvelle copine. You Kill Me se voudrait léger, mais souffre précisément de sa modestie, de ressembler à un épisode mal écrit des Soprano – série qui ringardise(ra) toutes les intrigues de mafieux dépressifs au cinéma. Une belle photographie, un brin d’humour noir ou un Ben Kingsley au jeu atone idoine ne font jamais décoller l’ensemble de l’anecdotique.
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