BOBBY d’Emilio Estevez avec Martin Sheen, Sharon Stone, Demi Moore, Laurence Fishburne.Destins croisés dans un grand hôtel le jour même où est assassiné Bob Kennedy. Ambiance soap seventies larmoyant.
« Il n’y a pas de deuxième acte dans la vie d’un Américain. » Se penchant sur l’assassinat, en 1968, du deuxième Kennedy, Estevez aurait pu songer à
la phrase de Fitzgerald et mettre en scène la charge tragique de cette mort venant déjouer les espoirs d’un contrepoison à la mort du premier Kennedy.
A la place, le film se veut la chronique éclatée de vies dont les aléas doivent se résorber dans le bonheur espéré d’une Amérique démocrate enfin à l’écoute
des démunis et dans le malheur final qui annule les différences des trajectoires individuelles. L’interminable déploration collective qui clôt le film aurait peut-être eu valeur de célébration, sinon de consolation, peu de temps après les faits, mais paraît vaine quarante ans plus tard. Au sein de cette croisière qui s’amuse, on salue Helen Hunt, Heather Graham (la Françoise Dorléac américaine), et surtout le chanteur folk britannique Bert Jansch que l’on entend curieusement dans la BO pourtant très soul et très américaine du film.
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