A l’occasion du Fireworks! Festival qui se poursuit actuellement, on était hier soir au Point Éphémère, où jouaient Elephant, Samantha Crain et surtout, First Aid Kit.
Depuis une semaine maintenant, et pendant quelques jours encore, quelques salles parisiennes auront revêtu les habits du Fireworks! Festival à l’occasion de quelques soirées au nez bien affuté. Du côté du Point Éphémère, dans le calme du Quai de Valmy et sous une vague de street art sauvage recouvrant tout, on aura pu profiter (ou pas) d’Active Child, de NZCA/Lines, des Trailer Trash Traicys et, bien sûr, de First Aid Kit, accompagné hier soir de quelques camarades ayant tordu leur itinéraire jusqu’au bord du canal.
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Ayant sous-estimé la ponctualité (chose étrange pour un concert) de l’organisation, on n’aura que très (vraiment très) peu profité d’Elephant, tentant de se frayer un chemin dans l’entrée d’une salle déjà comble. On s’abstiendra donc de commenter autre chose que leur sortie de scène, très réussie : un pied devant l’autre.
Débarque rapidement Samantha Crain, originaire d’Oklahoma, USA. Au menu, forcément, un combo de folk-songs décoiffées par le vent, labourées par la voix feutrée et souple de la rigolote Samantha, qui ne manque pas d’amuser la galerie avec quelques clichés sur nos amis d’outre-Atlantique. Si elle ne réinvente pas l’usage du médiator, l’Américaine enchaîne toutefois quelques jolis morceaux seule sur scène, guitare-voix tranquille et baladeuse, esquissant une vraie et belle introduction aux deux sœurettes de First Aid Kit.
Klara et Johanna arrivent, ou plutôt glissent sur la scène et se mettent en place, accompagnées d’un batteur discret qu’on pourrait croire échappé de la secte barbue des Fleet Foxes. Ne dévoilant rien de ce qui se prépare dans ces esprits faussement sages et polis, les deux Suédoises entament la merveilleuse collection de leurs morceaux présents sur leur album The Lion’s Roar, disponible dans la fraicheur de ce mois de février.
On entend In the Hearts of Men, Blue, quelques autres. Et là, commence à résonner la belle, la très belle, la sublime Emmylou, dont les harmonies parfaites et l’épaisseur brulante emplissent la salle de cette mélodie presque palpable. Plus vibrantes encore que sur l’album, les tresses vocales de ces dompteuses de charmes s’échappent et s’envolent en toute évidence.
Faisant mine de se calmer, elle chantent sans micro et au bord de la scène la chanson Ghost Town, présente sur leur précédent album The Big Black And The Blue. Après cet interlude démarre une sorte de messe tribale, lourdes percussions à l’appui et secousse de crinière pour les deux maitresses de cérémonie.
L’incantation terminera sur une version complètement folle du morceau The Lion’s Roar, premier titre de l’album du même nom. Car on a bien compris, First Aid Kit sait ce que c’est qu’un concert : un souffle de vie sur l’ADN musical présent sur un disque.
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