Un cinquième épisode marqué par la lassitude du héros à l’idée de retourner à l’école.
La saga des Harry Potter est avant tout une affaire de chiffres. Le 7 et le 10, par exemple. Comme Joel Surnow, le créateur de la série télé 24 heures chrono, ayant l’idée un matin que le nombre d’épisodes annuels d’une série correspondrait au nombre d’heures dans une journée, la romancière J.K. Rowling eut elle aussi un flash : calquer les aventures de son apprenti sorcier sur le rythme scolaire, soit sept volumes pour sept années d’études. Une décennie après cet éclair éditorial, elle s’apprête à publier, cet été, son ultime opus alors que sort en salle l’adaptation cinématographique du cinquième tome. Passer dix ans à en raconter sept, voilà ce que peut se permettre sans mal une écrivaine, mais pas forcément un producteur de cinéma. Le seul intérêt d’Harry Potter et l’Ordre du Phénix tient ainsi à l’âge de son acteur principal (le 23 juillet 2007, Daniel Radcliffe aura 18 ans) et à sa gêne, de plus en plus manifeste, à enfiler son petit costume d’écolier anglais. Et les meilleures scènes du film sont celles du début, lorsque Harry est plongé dans un Londres contemporain parfaitement réaliste (il prend le métro…). Très vite hélas, il est sommé de retourner dans un lycée gothique dont il semble aussi las que nous. Encore trois ans, pourtant, à attendre avant de passer le bac à l’écran (l’adaptation finale n’est prévue que pour 2010). Plus que l’affrontement contre Lord Voldemort et ses maléfices numériques, c’est cette lutte contre la croissance naturelle qui risque d’être le vrai piment des prochains épisodes.
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