L’Ecossais publie un album fascinant, non sans magie à l’intérieur.
Malgré son nom fumant, on savait Alex Smoke capable du meilleur, depuis Incommunicado qui participait à mettre un terme au dogme minimal, il y a dix ans. Il ouvre manifestement une nouvelle page sur laquelle courent, inquiétants, des grooves chelous (LossGain, Astar Mara) comme de lointains échos de musiques rituelles (Manacles). Love over Will s’inspire en effet de la phrase-clé du Thelema (“Do what thou wilt”) du mage anglais Aleister Crowley. A l’émancipation totale prônée par ce livre (oc)culte, Smoke emprunte une liberté païenne, un insensé désir de transcendance que communique l’impressionnant effet métallique sur sa voix et de sombres incantations (les déments Dust ou All My Atoms).
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Rien n’est plus intrigant dans une œuvre que ce qui nous échappe : en parfait artisan d’une electro réinventée en permanence (sur l’instrumental donnant son titre à l’album, on pense à Autechre ou Arca), Alex Smoke réussit la conjonction idéale entre son projet (sorcier) et l’œuvre (magique) qui en résulte.
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