Une comédie horrifique anglaise, par le réalisateur
de Creep.
Pas mal du tout.
A qui n’aurait pas suivi les épisodes précédents, il faut
rappeler que c’est outre-Manche que se trame le
meilleur du film de peur récent. Tandis qu’à l’exception
de l’un ou l’autre maître (Nakata, Kurosawa) l’Asie
s’essouffle à trop se complaire dans la resucée presque
systématique de Dark Water, et alors qu’Hollywood
peine à tirer quoi que ce soit de notable de sa batterie
de remakes, l’horreur venue de Grande-Bretagne
a revêtu ces derniers mois les traits de The Descent,
Isolation ou Creep ; autant de pièces remarquables
d’un écheveau cohérent et précieux qui nous a fait
aimer l’horreur britannique. Pure commande,
le second film de Christopher Smith s’abstient de
poursuivre le sillon tracé par les films susmentionnés,
et s’inscrit dans le genre de la farce horrifique,
avec une certaine réussite. Au fil des mésaventures
sanglantes et souvent hilarantes d’une poignée
d’industriels de l’armement en virée d’entreprise
dans les tréfonds d’un pays d’Europe de l’Est, Smith
s’extirpe remarquablement des difficultés imposées
par le mélange des genres. On est en droit d’attendre
plus de lui (Severance est en dessous d’Isolation ou de
Creep), mais la capacité démontrée par le film à faire se
côtoyer rire et effroi au sein, parfois, d’un seul et même
plan, mue l’exercice de style attendu en objet certes
inconséquent mais assez séduisant.
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