Une version ciné indé de la série US au féminin.
Plus faible que les originaux. Friends with Money, c’est un peu Desperate Housewives revu et corrigé par le cinéma indépendant américain.
Cela implique plus de misérabilisme psychologique et de crasse, car pour faire vrai dans l’indé poussé à la caricature, il ne faut pas seulement coller sur le dos des personnages quelques tares marquant leur singularité, mais tâcher de les rendre un peu moches, voire crados. On se passera donc du clinquant
pavillonnaire et des rebondissements tragi-comiques.
Ne restent ici que quatre amies dépressives à peu près aussi fraîches que des peaux de banane pourrissant sur un coin de trottoir (mentions spéciales pour
Aniston en femme de ménage utilisant le vibromasseur d’un de ses employeurs, et pourMcDormand en épouse frustrée ayant décidé de ne plus se laver les
cheveux). Ce qui pouvait constituer l’aspect le plus intéressant du film, à savoir les différents rapports à l’argent (et donc au sexe) entretenus par ces femmes,
perd de son impact en restant moulé dans une logique prévisible de série télé (dont Nicole Holofcener est coutumière puisqu’elle a réalisé des épisodes de Sex
and the City et Six Feet under) : primauté du scénario et des dialogues, alternance de réunions entre amies et de moments mettant en scène à tour de rôle les personnages dans leurs aventures. Sauf que sur ce terrain-là, Friends with Money est en dessous de ce que nous propose le petit écran, et ce n’est pas le réalisme compassionel gluant dont fait preuve la réalisatrice qui permettra au film de marquer sa différence cinématographique.
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