Dommage que Steve Carell, meilleur acteur comique d’Amérique, ne soit pas au centre du film.
La raison principale d’aller voir Little Miss Sunshine s’appelle Steve Carell. Depuis qu’il a volé la vedette à Jim Carrey dans Bruce tout-puissant en une seule scène hilarante, depuis surtout qu’il a ébloui de son talent 40 ans, toujours puceau, on sait que cet homme est le nouvel acteur comique qui compte. Au sein de la grande famille des rigolos, on l’avait déjà inscrit dans la tradition la plus difficile, la plus intérieure, celle d’un comique de composition à la Peter Sellers. Sa prestation dans Little Miss Sunshine vient confirmer le verdict. Dans le rôle d’un homosexuel dépressif, spécialiste de Proust, il étonne par l’élégance constante de son jeu. Et, une nouvelle fois, sa drôlerie n’est jamais aussi brillante que lorsqu’elle avoisine l’embarras douloureux. Comme, ici, lors d’une longue scène de repas où il doit expliquer les raisons de sa tentative de suicide à une petite fille de 7 ans (la “little miss » du titre). Le reste du film n’est, bien sûr, pas à la hauteur. Mais qu’importe ?
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