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tournée en hommage à Ozu
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3
questions à Hou Hsiao-sien Comment avez-vous abordé cette commande tournée en
hommage à Ozu ? Ce film m’a permis de mieux comprendre Ozu et de mieux me comprendre
moi-même. Je tourne dans un environnement différent. Ozu travaillait dans des
décors de studio avec des stars. Alors que moi j’ai l’habitude des acteurs non
professionnels et des décors naturels. Ozu, lui, a une façon très particulière
de filmer, très concentrée et un peu figée. Pour moi, ce n’est pas pareil. J’ai
eu l’impression de me retrouver face à un miroir où je me reflétais côte à côte
avec Ozu. Comment expliquez-vous le personnage du père, son silence impressionnant
? Au départ, le père était censé parler. Mais on s’est trouvé face à une
situation complètement inattendue : l’acteur qui jouait le rôle du père, Nenji
Kobayashi, a décidé de ne pas parler, sans prévenir personne. Cela a créé une
certaine tension, une certaine inquiétude chez l’actrice qui jouait la mère. Ce
n’était pas une idée préconçue, mais pour moi, ça a produit quelque chose de
très intéressant, et j’ai abondé dans ce sens-là. Les personnalités auxquelles
je suis confronté m’inspirent pour le récit. A un moment donné, on s’est dit
: »Et si c’était Kitano qui jouait le père ! » Alors là, face à cette réalité
d’une fille enceinte dans une famille au Japon, est-ce qu’on ne le verrait pas
arriver avec une grande valise en cuir chez sa fille, l’assassiner, la mettre
dans la valise et rentrer dans sa province ? C’est le genre de blague qu’on se racontait
pendant le tournage… Quel est l’état du cinéma d’auteur à Taiwan ? Commercialement,
la situation à Taiwan est de pire en pire. Les Fleurs de Shanghai <span
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entrées, Millenium Mambo <span style='font-size:7.5pt;
font-family:TheSansExtraBold-Plain’>20 à 30000. C’est grosso modo le nombre
d’entrées des films d’auteur chez nous. Pourtant, il y a de plus en plus de
réalisateurs non commerciaux, notamment grâce à la DV. Les jeunes ont une
capacité de réflexion, un rapport à l’image qui a complètement changé. C’est
devenu un moyen tout à fait naturel pour eux, ce qui n’était pas le cas pour
nous. Sur ce plan, on ne peut qu’être optimiste, mais je pense qu’il faudra
encore dix ans pour que les choses se mettent en place et qu’on voie un nouveau
cinéma de grande qualité. Propos recueillis par Vincent Ostria et Serge
Kaganski. Traduction Pascale Wai-Guinot.<span style='font-family:
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