Sans turbulences, les Québécois planent vers le rock et l’étendent à l’infini.
Nul ne sait vraiment où se trouve la voix haut perchée de Jace Lasek, ni même les notes sculpturales des claviers de cet album profond, lunaire et fantomatique – sans doute coincées entre le cosmos et la nuit.
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Si l’on se perd un temps dans le repaire tridimensionnel des Besnard Lakes, formation canadienne défendue par le truculent label Jagjaguwar – sans boussole, impossible de rebrousser chemin –, les plus patients découvriront au fil des huit titres de ce disque ambitieux une multitude de nuances (Golden Lion), d’accroches fluentes mais pas fluettes (Nightingale), d’épaisses brumes se lever pour mieux distinguer les relances et les ponts (The Plain Moon).
Autant de plages (é)mouvantes qui prolongent l’insomnie vers les bruines de l’aurore : un paradis perdu où Beach House surferait sans sable, sans planche, sans volleyeur, avec pour seul point de mire une station spatiale. Aérien.
Concert le 9 avril à Paris (Batofar)
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