Rien à sauver dans ce huis clos gore à la française.
Il y a là chacun des défauts de ces oeuvres tout à la fois fortes des meilleures références et inaptes à en reproduire l’inspiration. Dès ses premiers instants, A l’intérieur clame son déficit d’ambition, de la hideur d’un plan intra-utérin inaugural à la vilénie généralisée de tout ce qui y succède. Tandis qu’il s’embourbe dans un gore crapoteux, on voudrait vociférer au film que chez ses modèles l’épure narrative n’était pas la bêtise, que l’esthétique crade de ses référents avait peu à voir avec sa laideur, que l’ancrage du genre dans le politique appelle la complexité et bien plus qu’une carte postale de l’actualité. En termes d’incarnation la même médiocrité prévaut, de la falote Alysson Paradis à une menace supposément incarnée par une Béatrice Dalle qui n’est pourtant inquiétante que parce que le film le décrète. Aux deux tiers du récit, A l’intérieur esquisse sa seule idée, inventer par la résurrection d’un trépassé une sorte de bestiaire au coeur de son irrespirable huis clos ; mais la proposition s’annule aussitôt formulée. A qui croirait encore au possible d’un cinéma horrifique français un tant soit peu estimable, l’horizon demeure dégagé : tout reste à inventer.