Le géant vert se ramollit : toujours plus d’effets visuels et moins d’impertinence dans ce troisième volet plan-plan.
La satire des contes de fées est moins percutante dans ce Shrek, qui ressemble à une synthèse des deux premiers (le voyage initiatique plus la rivalité avec le méchant Prince Charmant). Si à un moment on frôle la harry-pottermania (l’arrivée de Shrek à l’école du futur roi Arthur), on retombe vite dans la parodie de l’univers de Disney. Outre les personnages annexes (Pinocchio, Blanche-Neige, le capitaine Crochet, etc.), c’est Merlin l’enchanteur qui nourrit cette nouvelle version, avec Arthur en ado tourmenté et Merlin en mage allumé. Cela mis à part, seules quelques séquences hors norme (comme l’étonnant cauchemar de l’ogre, envahi par les bébés car sa future paternité l’angoisse) parviennent à soutenir l’intérêt. Shrek est certainement le produit comique le plus malin jamais conçu par Hollywood, puisque grâce à ses différents niveaux de lecture, il ébaubit aussi bien jeunes et vieux, qui y trouvent leur content de clins d’œil et d’irrévérence triviale. Mais cela tourne tout de même à la routine.
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