Ronde d’intrigues sans saveur autour d’un banquier milanais fraudeur.
Alors que le papa, Luigi, tire sa révérence après une carrière bien remplie, ses rejetonnes, Cristina et Francesca, ont déjà pris la relève, à la molle façon qui caractérise désormais le cinéma transalpin. Ouvrez le robinet d’eau tiède ! Ici, Francesca opte pour le film dit choral : des personnages très divers se croisent et se recroisent jusqu’à tous se retrouver à la fin devant un hôpital. Le but : s’attaquer à la bourgeoisie financière et à ses magouilles. Au centre du récit, un banquier, qu’on suppose vaguement inspiré de Berlusconi et de ses méthodes. Autour de lui gravite toute une foule : sa maîtresse, mannequin dopée qui fricote avec un prolo frimeur ; une capitaine de police qui enquête sur ses malversations, etc. D’autres encore n’ont pas de lien immédiat avec le magouilleur, notamment un repris de justice amoureux d’une prostituée de l’Est. Le montage est assez tendu pour donner le change, mais chaque élément pris séparément n’a ni force ni relief. Tout est d’une banalité effarante, comme ce retraité jouisseur qui achète du vin à cinquante euros pour faire la cuisine et vend ses éditions rares pour payer ses impôts. Ce cinéma lisse nous lasse.
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