A ceux qui, après avoir tout expérimenté, cherchent une forme inédite de rébellion, « Miss Potter » propose “l’insurrection par le petit lapin”.
Beatrix Potter, une jeune femme de la bourgeoisie londonienne de la fin du XIXe siècle, refuse de se marier et préfère s’adonner à sa passion pour les animaux de la ferme, pour qui elle invente moult dessins et historiettes, au grand dam de ses parents, mais pas de ses millions de lecteurs. Le film, par son traitement de l’obsession animalière d’une jeune femme, aurait presque pu être un Donnie Darko victorien. La seconde moitié du film, consacrée aux histoires d’amour de Miss Potter, devient plate, en oubliant la fixation zoologique des débuts. La manière constamment réjouie et antidramatique de souligner le succès de cette vocation littéraire indique au final que le vrai sujet du film est l’art du trémoussement, pratiqué de concert par le héros Peter Rabbit, le spectateur et Renée Zellweger, laquelle en abuse un petit peu.
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