Zhang Yimou remporte la médaille d’or du cinéma pompier aux JO de Pékin.
Au Xe siècle, en Chine, sous la dynastie Tang, l’empereur, de retour après une longue absence, découvre qu’un complot se trame dans la Cité interdite. Une tragédie digne des Atrides sur une famille régnante en pleine décadence qui s’entredéchire. On aurait aimé que le film soit une analyse raffinée de la situation, mais c’est surtout une vitrine débordant de luxe jusqu’à l’écoeurement, conçue pour contribuer à l’effort culturel de l’industrie touristique chinoise en plein essor. Le cinéaste délaisse la dynamique feuilletonesque du Secret des poignards volants pour retomber dans le formalisme creux d’Epouses et concubines, à la puissance mille. Bien sûr, la dimension épique affleure ça et là (notamment une belle scène de poursuite), mais elle jure un peu dans l’apparat général. Zhang Yimou surpasse Cecil B. DeMille par la monumentalité de sa mise en scène (merci les effets numériques), mais il lui est inférieur sur le plan romanesque. Bref, un numéro rutilant et vertigineux mais sans âme.
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