Un honnête survival, héritier de « Delivrance ».
Avatar le plus récent d’un renouveau du cinéma horrifique britannique incarné brillamment ces dernières années par Creep, The Descent ou encore Isolation, Wilderness embrasse avec beaucoup de littéralité ce qui relie les arguments des nouveaux films de peur d’outre-Manche : l’insularité. Circonscrivant comme ses prédécesseurs son action à un lieu unique (le métro, une grotte, une ferme) étanche à tout horschamp, Wilderness essaime, en guise de châtiment pour avoir conduit un codétenu au suicide, six prisonniers sur une île écossaise a priori désertée par les militaires qui s’y entraînaient. Seulement, la balade réparatrice vire au carnage lorsqu’un tueur invisible lâche flèches et dogues sur les jeunes sociopathes et leur gardien. Adossé à un solide savoirfaire narratif, le deuxième film de Michael J. Bassett déploie ce postulat avec une attrayante sécheresse. Dans une certaine tradition du survival dominée par Delivrance, il trouve à la fois son inspiration et sa limite. Une incapacité à être plus qu’un honnête film de genre, un héritier écrasé par des modèles dont la puissance tenait à une capacité d’abstraction, une hardiesse dans le dérèglement qui lui échappent.
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