Une romance molle et sans souffle, par le réalisateur du « Patient anglais ».
A la suite de cambriolages, un architecte chargé d’un vaste projet de réhabilitation du quartier populaire de King’s Cross guette le gamin acrobate qui, chaque nuit, pénètre son bureau. Il le file et, alors que son couple s’érode, se laisse troubler par la mère du détrousseur – Juliette Binoche, confondante en maman courage bosniaque. Cette première demi-heure du film tarde à se déterminer des enjeux et s’irrigue d’une indécision narrative qui ferait presque son charme. La suite révèle que ce flottement tient surtout à la dilution systématique de tout acte de cinéma dans du vague, du flou ou de la réticence, comme pour diminuer tout ce qui pourrait faire saillie, voire audace. Lorsque tout le monde finit par s’aimer en chœur, deux heures ont passé, et l’on se surprend à scruter encore en vain, presque naïvement, la trace infime de quelque chose de finalement assez rare, que l’on pourrait appeler la mise en scène.
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