Xe FESTIVAL DU FILM FANTASTIQUE A GérardmerFaire peur au cinéma ? Question passionnante, qui connut des réponses diverses à Gérardmer.En dehors de l’excellent Dark Water d’Hideo Nakata, les films asiatiques présentés (The Grudge, The Eye), bien qu’efficaces, ne sont plus que l’ombre des fantômes apparus avec Ring, recyclant une bonne formule. Côté Angleterre, quand les […]
Xe FESTIVAL DU FILM FANTASTIQUE
A Gérardmer
Faire peur au cinéma ? Question passionnante, qui connut des réponses diverses à Gérardmer.
En dehors de l’excellent Dark Water d’Hideo Nakata, les films asiatiques présentés (The Grudge, The Eye), bien qu’efficaces, ne sont plus que l’ombre des fantômes apparus avec Ring, recyclant une bonne formule. Côté Angleterre, quand les idées sont bonnes (Deathwatch de Michael J. Bassett et son monstre invisible qui bouffe des troufions dans les tranchées de 14-18), le scénario stagne. Quand le visuel est exceptionnel (l’utilisation de la vidéo dans 28 Days Later de Danny Boyle), il n’y a pas de point de vue (Boyle confond hommage à la trilogie des films de morts-vivants de Romero et plagiat). Avec un casting international, l’Espagnol Balagueró ruine les espoirs placés en lui depuis La Secte sans nom : son Darkness, malgré un épilogue brillant, recense tous les clichés. A ne plus savoir où donner de la tête entre Sam Raimi, Romero encore ou Lynch, le déconnant et gore Cabin Fever d’Eli Roth finit par être du cinéma d’horreur version Tourtel. Pourtant pas prophètes dans le registre, les Français s’en sont mieux tirés. Si le duo Andrea et Canepa, anciens d’HEC, se déguise en Corman pour Dead End, anecdotique mais habile série B à l’ancienne, Eric Valette refuse la mode actuelle de la parodie avec Maléfique et regarde le genre en face, plus précisément entre les quatre murs d’une cellule, et en extrait une noire réflexion existentielle. Côté Amérique, on a retenu May, touchant premier film de Lucky McKee écartelant sa version féminine de Frankenstein entre Tim Burton et Ghost World, pendant que Guy Maddin abolit toujours plus les frontières avec son superbe Dracula : Pages from a Virgin’s Diary. Cette relecture iconoclaste de Bram Stoker à la reconquête du cinéma muet via un malicieux coup de ballet dépoussière toute une mythologie cinématographique.
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