ASSURANCE SUR LA MORT Parangon du film noir, classique parmi les classiques : l’un des chefs-d’œuvre de Billy Wilder.Un honnête courtier d’assurances tombe amoureux de l’une de ses clientes. Elle le convainc d’assassiner son mari, afin de toucher la prime de décès et de partir avec lui. Première grande réussite de Billy Wilder, Assurance sur […]
ASSURANCE SUR LA MORT
Parangon du film noir, classique parmi les classiques : l’un des chefs-d’œuvre de Billy Wilder.
Un honnête courtier d’assurances tombe amoureux de l’une de ses clientes. Elle le convainc d’assassiner son mari, afin de toucher la prime de décès et de partir avec lui. Première grande réussite de Billy Wilder, Assurance sur la mort a acquis rapidement le statut d’archétype du film noir. Tous les ingrédients d’un genre encore en gestation (ainsi que le talent des comédiens et des techniciens) sont réunis pour donner un chef-d’œuvre. Wilder demanda à Raymond Chandler d’adapter avec lui le roman de James M. Cain, accordant une importance limitée au suspens et aux rebondissements à la faveur d’un travail sur la lumière et les décors, hérité de l’expressionnisme. Le sombre destin des personnages, raconté en flash-back par l’interprète principal comme, plus tard, le mort dans la piscine de Boulevard du crépuscule , est déjà joué quand le film commence. Ce film parfait fit des émules : Jean-Pierre Melville vanta le jeu de Fred Mac Murray, qu’il désigna comme l’inventeur de « l’under-acting » cette forme de rétention des émotions, originale à l’époque, qui contrastait avec l’intensité d’un James Cagney. Melville se souviendra de Mac Murray pour dompter le cabotinage précoce de Belmondo dans Le Doulos et statufier vivant Delon dans Le Samouraï. Récemment, De Palma choisit d’ouvrir Femme fatale par des images télédiffusées d‘Assurance sur la mort sur lesquelles se reflète une jeune femme blonde, prête à endosser à son tour le rôle de femme fatale joué par la vénéneuse Barbara Stanwyck.