Elégante, brillante, sophistiquée, une comédie dramatique et politique haut de gamme. 1943, à Ankara en Turquie neutre. Diello (James Mason) est le valet de chambre de l’ambassadeur d’Angleterre. Moyennant finances, il propose aux représentants de l’ambassade d’Allemagne des photos de documents ultrasecrets. Les nazis lui donnent un nom de code, Cicéron. Dans le même temps, […]
Elégante, brillante, sophistiquée, une comédie dramatique et politique haut de gamme.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
1943, à Ankara en Turquie neutre. Diello (James Mason) est le valet de chambre de l’ambassadeur d’Angleterre. Moyennant finances, il propose aux représentants de l’ambassade d’Allemagne des photos de documents ultrasecrets. Les nazis lui donnent un nom de code, Cicéron. Dans le même temps, une « idylle » aussi intéressante qu’intéressée se noue entre Diello et une de ses anciennes patronnes, désargentée et sans scrupules, la comtesse Slaviska (Danielle Darrieux dans l’un de ses rôles de garce magnifique). Or Diello, sous ses apparences de valet-gentleman flegmatique et d’ambitieux vénal, n’est qu’un rêveur naïf, un petit Albanais qui aimerait devenir l’homme en smoking blanc qu’il aperçut un jour, contemplant la mer du haut de sa terrasse…
Petit bijou finement ciselé, L’Affaire Cicéron a toutes les qualités de la plupart des films de Mankiewicz : élégance et précision de la mise en scène, brio, dialogues sophistiqués et ironiques, etc. Qu’est-ce qui fait sa particularité ? C’est un film d’espionnage, mais pas que (le film de genre « mais-pas-que » est souvent un grand film) : c’est aussi une comédie psychologique, dramatique et politique. Quelques pistes : 1. Faites attention aux petits soucis électriques de Diello, dégustez les jeux d’ombre et de lumière de la photo, les parties de vérité et de mensonge qui se jouent. 2. Ne dormez pas pendant les scènes « torrides » entre Mason et Darrieux. 3. Regardez comment Mankiewicz filme les Allemands et les Anglais. Comparez : y a-t-il une véritable différence ? Enfin, on constatera avec amusement que le film de Mankiewicz s’achève à Rio, là où commence un autre film d’espionnage « mais-pas-que » : Les Enchaînés d’Hitchcock. Tout film d’espionnage gagne-t-il à être un peu brésilien ?
{"type":"Banniere-Basse"}