Une marchande de pommes devient une dame distinguée. En 1940, le grand Preston Sturges tournera un film rooseveltien en diable, Les Voyages de Sullivan, sur un réalisateur de comédies qui, se sentant coupable de sa légèreté, se déguise en SDF et part sur les routes à la rencontre du peuple. Dans Grande dame d’un jour, […]
Une marchande de pommes devient une dame distinguée.
En 1940, le grand Preston Sturges tournera un film rooseveltien en diable, Les Voyages de Sullivan, sur un réalisateur de comédies qui, se sentant coupable de sa légèreté, se déguise en SDF et part sur les routes à la rencontre du peuple. Dans Grande dame d’un jour, Capra, s’inspirant d’une nouvelle de Damyon Runyon, part du postulat inverse : Apple Annie est une clocharde new-yorkaise qui, pour faire honneur à sa fille fiancée à un aristocrate espagnol, se fait passer pour une femme du monde avec l’aide d’un sympathique gangster. Une jolie fable, rappelant en bien des points le Pygmalion de George Bernard Shaw, où la drôlerie bon enfant, qui réside évidemment dans le hiatus entre les bonnes manières bourgeoises et le style rustique des classes populaires, est aussi, in fine, une salutaire caricature de la société mondaine et de ses faux-semblants. En 1960, Capra tournera un remake de ce film, intitulé Milliardaire pour un jour, avec l’impétueuse Bette Davis.
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