Parce que les volontaires se font rares, l’armée américaine a de plus en plus recours aux jeu vidéo pour attirer de nouvelles recrues.
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En Afghanistan et en Irak, le conflit s’enlise et les soldats meurent. Mais l’Oncle Sam a toujours besoin de sang neuf. En août, il a donc mis au point une nouvelle technique de séduction dans un centre commercial de Philadelphie : 1 350 mètres carrés de jeux vidéos, essentiellement de tir et de simulation, encadrés par 22 recruteurs, au cas où certains jeunes seraient tentés de prolonger l’expérience. Si ce centre, premier du genre, est un succès, la formule pourrait se généraliser. Depuis 2002, l’armée américaine mise sur le jeu vidéo. Elle a mis au point un outil de communication qui a aujourd’hui fait ses preuves : America’s Army. Un jeu vidéo qui s’adresse aux plus de 13 ans, et pour lequel elle a investi 6 millions de dollars. Avec plus de 9 millions d’utilisateurs, America’s Army s’est fait une place dans le top10 des jeux en réseau.
[attachment id=298]La clé de son succès : le réalisme. Et pour ça, l’armée a mis le paquet : les programmeurs se sont rendus dans des bases d’entraînement dans le Wyoming, des spécialistes ont travaillé avec les développeurs pour que les armes soient une réplique parfaite de la réalité et de vrais soldats l’ont testé.
Un détail pèche cependant : America’s Army offre une vision aseptisée de la guerre. Ici, pas vraiment de sang, les blessures par balle ressemblent à des bouffées de fumée rouge et les jeunes ont 4 « chances » avant de mourir. Une fois tué, le soldat s’assoit. Plutôt soft.
Après cette familiarisation avec l’environnement guerrier, viennent les choses sérieuses. Sur le site Internet du jeu, un lien entraîne vers la page à remplir pour s’engager. Un bureau de recrutement est même présent à l’intérieur de America’s Army, avec possibilité de rencontrer des vétérans de la « global war against terrorism ».
Et les résultats sont là : selon le site Truthout, une étude menée par l’armée révèle que 60 % des nouvelles recrues de Fort Benning, Géorgie, y jouaient plus de 5 fois par semaine. Et tout le monde est content puisque l’armée a refilé le bébé à des compagnies privées pour qu’elles l’adaptent aux différentes consoles. Les Etats-Unis poursuivent leur guerre et Ubisoft s’en met plein les poches.
Cléa Favre
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