Illustré par une œuvre de Josh Kline, ce deuxième lp tend le majeur bien haut à l’ordre établi.
Objet musical foisonnant, complexe et très minimal, rempli de grime et de musiques traditionnelles chinoises, Asiatisch ouvrait en 2014 de nouveaux horizons aux musiques électroniques. Visiblement, l’ambition de Fatima Al Qadiri, également journaliste, plasticienne et curatrice, est restée intacte sur Brute. En résulte un disque aussi hybride, dense et subtil que son prédécesseur, mais sans doute un peu plus ancré socialement.
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On y parle de violences policières (le diptyque Battery et 10-34), de système carcéral (Oubliette) et de soulèvement des peuples (Blows). Des thèmes forts qui n’enlèvent rien à la beauté mélodique de l’ensemble : partagé entre un hip-hop mutant et futuriste (Breach), des beats abrupts, des rythmes downtempo et des basses lancinantes, Brute déroule onze plages radicales, et témoigne d’une inventivité à faire passer Kode9 pour un jeune premier.
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