Tentative de survie en temps de pandémie.
Décidément, les réalisateurs ne se lassent pas de traiter la thématique universelle du virus ravageur. Cette fois-ci, la grippe A est passée par là, contaminant au passage le travail de deux jeunes réalisateurs espagnols, Alex et David Pastor.
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L’histoire se veut simple : quatre jeunes roulent en direction de l’océan pour tenter de fuir une épidémie. Laquelle ? On n’en sait trop rien, on suppose qu’il s’agit d’une grippe aux germes asiatiques. Mais finalement, cela importe peu. Ici, la pandémie n’est qu’une toile de fond servant le thème plus réaliste de l’individualisme de l’homme face au danger et à la mort. Ainsi, pour survivre, chacun doit garder ses distances, au pire, se résigner à tuer l’autre.
Idée pas inintéressante mais traitée de manière bien trop banale. Pour raconter leur histoire, les frangins se sont délibérément servis de certaines idées de 28 jours plus tard: les rues désertes, la rencontre avec un père et sa fille, la recherche d’un sérum, la violence des hommes en manque de femmes, rien, dans Infectés, ne relève de la nouveauté. Presque tout est affaire de remaniement.
Le film se détache cependant de l’opus de Danny Boyle puisque sa volonté première est d’établir une étude dramatique des comportements humains. Infectés voudrait donc jouer sur un stress psychologique liée à l’évolution de ses personnages.
Problème : ces quatre jeunes adultes restent bien trop fades, bien trop superficiels pour permettre l’éclosion d’une quelconque tension. Le film a ainsi du mal à ne pas faire du surplace, incapable de proposer autre chose qu’une simple succession d’événements quasi-identiques. Dénué d’action et de suspense, Infectés se transforme finalement en un road-movie bien ennuyeux.
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